La traversée de Chécy en triporteur
Cette traversée fait suite à l'article précédent, "triporteurs et charrettes en vadrouille" (fabrication maison). Des souvenirs de "ch'ti gamin" qui ont provoqué cette envie de refaire du triporteur ! 55 ans plus tard je pédale donc en triporteur comme au Touquet ou à Merlimont, "insouciant". A cette époque, pour moi, le prix ne me concernait pas, ni même la question de savoir où rouler. Bien entendu, j'ignorais toute "politique cyclable". La seule chose qui comptait pour moi, comme à mes frère et soeur, c'était le plaisir de pédaler autrement. C'est donc à cause ou grâce à moi, le gamin du Nord, que le sujet "vit" sur ce blog loin de toute "politique" !
Hélas, ici à Chécy, il y a ces pistes mal pensées...
Mais allons directement au but. Sans vouloir offenser les "concepteurs" des pistes et bandes cyclables (et "ceux" qui achètent les réalisations), la question est de savoir pourquoi ces voies cyclables sont-elles aussi mal pensées ? Et comment ignorer ce genre de triporteur ?
Coup d'oeil sur quelques exemples... "seulement":
Nous sommes à Chécy dans le Loiret. Le "hic", c'est qu'un cycle d'ordinaire vulnérable, l'est aussi sur "sa" bande cyclable. Un paradoxe. Surtout pour un triporteur ou un tandem au sortir des pistes, là où elles s'arrêtent brutalement ! L'"Agglo" peut dire ce qu'elle veut, mais l'"Agglo" ne pédale pas sur "ses" pistes, sinon elle ne laisserait pas en l'état des portions vulnérables si peu utilisables comme à Chécy ! Quant aux journalistes, c'est à croire qu'ils ignorent totalement le "phénomène vélo"!..
Ici, impossible de traverser avec cet engin et des enfants à bord ! Une configuration pareille N'EXISTE PAS dans les pays nordiques !
Ainsi, de Mardié à Orléans par la RN 60, ce sont 13 kms "hasardeux". Notamment pour un tandem, un triporteur ou tout simplement pour un ado à vélo. Depuis le rond-point de la gendarmerie à la sortie ouest de Chécy, il n'y a même pas de piste ! Il y a bien ces 2 bandes longues de 1,5 km allant de Chécy-Ouest jusqu'en bas de Bionne vers St-Jean de Braye. Mais qui s'arrêtent subitement ! Elles sont "encadrées" par des blocs de ciment hauts d'une trentaine de cm ! (ce qui est inconcevable en Belgique en Allemagne ou aux Pays-Bas). Dans le bourg et dans la zone d'activités, aucune fraction n'est reliée correctement, ni suivie ni "limpide". A croire "qu'on fait une piste parce qu'il faut une piste"! A l'entrée de St-Jean de Braye-Est en venant de Chécy, même exemple. Il faut sauter des obstacles et trouver les "bretelles de raccordements"! On ne peut même pas croiser ou dépasser les piétons sans descendre de vélo ou du trottoir tellement le bitume est étroit. Ensuite, il y a les chemins chaotiques qui longent la Loire depuis Chécy qui restent jonchés d'aspérités qui nous invitent à regagner "la terre ferme"... Bref, ne pas pouvoir rouler "à l'aise" sans arrêt "forcé" incite ainsi "forcément" à dénoncer ces désagréments.
Tirer à blanc sur les points noirs sans acrimonie
Des pistes, certes, mais courtes et souvent interrompues par passages et dénivellations / Signalisation horizontale et verticale insuffisantes sans réinsertion du cycliste aux abords des ronds-points / Pas de présignalisation avancée / Lorsqu'une piste s'achève, 2 fois sur 3 il n'y a pas d'autre choix que de continuer sur le trottoir ou sur la route / Absence d'indications explicites de partage des voies / Marquage de la voirie parfois fantaisiste ou erreurs de marquages / Zones tampon inexistantes pour les portières / stationnement sauvage non verbalisé / "Pétoires" infernales rarement inquiétées / Bandes cyclables obstruées par autos ou camionnettes dont certains propriétaires n'hésitent pas à prendre à partie piéton ou cycliste sans qu'aucune police n'intervienne / Massifs de plantes "faisant écran" au sortir des pistes = visibilité réduite aux passages piétons et aux croisements / Conflit cyclistes-piétons, conflit cyclistes-autos : problème récurrent lié aux absences de logos clairs et précis, notamment l'absence du panneau dissuasif d'enlèvement sans délai de l'auto à la fourrière / Logo "vélo" inexistant la plupart du temps / Voie cycliste à double-flèche... double-flèche et en même temps à contre-sens, une aberration française notoire / Risque de débouché de cyclistes non indiqué, surtout dans les rues en chicanes sensées ralentir l'automobiliste, et prévenir le piéton, etc.
Voies "communes" = sorties et entrées dangereuses aux carrefours (?), mais pas seulement
Combien sont-elles conformes aux règlementations ? Parfois refaites sans trottoir ni voie cycliste, comme ici, combien assurent la sécurité des cyclistes ? Par ailleurs, combien d'entre elles garantissent le bénéfice de la priorité, comme en tournant à droite où l'automobiliste coupe la voie cyclable "s'autorisant" d'office la priorité, klaxon à l'appui ? Bref, même s'il y a passage "alterné" ou "tous en même temps" aux ronds-points... on en reste forcément sans... voix !
Automobilistes pas gentils
De son côté, l'automobiliste lorsqu'il ne manoeuvre pas sur les bandes, il y stationne carrément. Pressé et stressé comme souvent, il est même toujours étonné de "découvrir" un vélo ! Considèrant même un cycliste débonnaire comme "déboulant" ou gênant. Notamment aux ronds-points. Et que dire des conductrices qui n'admettent pas qu'un vélo (forcément lent) puisse emprunter et tourner aussi dans lesdits ronds-points ! Pas gentilles du tout les madames ! Et puis il y a trop d'usagers méconnaissant ou se fichant du partage des voies, appréciant mal la vitesse du vélo par rapport à l'auto. Et c'est toujours le vélo qui reste mis en cause. C'est pourtant lui, le vélo, qui se fait frôler. Le vélo qui est vulnérable et "a peur" aux intersections et qui, de ce fait, ralentit systématiquement !
Bas-côtés, herbe et gravillons
Par ailleurs, les gravillons qui s'accumulent sur les bas-côtés restent soucis pour les vélos. Or le balayage reste rare alors qu'on sait que gravillons et deux-roues ne font pas bon ménage... Et que dire de l'herbe non tondue ? on a aussi parfois des surprises... de taille ! Personnellement j'en ai fait les frais. Je me suis "laissé emporter" directement dans le canal d'Orléans avec mon triporteur ! C'était faute de vigilance de ma part, certes. Mais j'étais à l'arrêt et ne voulais pas gêner le passage. Du coup, en me rangeant sur la berme non tondue, celle-ci s'est dérobée soudainement... et plouf ! Bref, endroit non balisé, mal entretenu et non sécurisé...
Chicanes vélos
Quant à certaines chicanes disposées en quinconce, c'est souvent "n'importe quoi"! Par leur étroitesse, lesdites chicanes "interdisent" à un tandem, à un biporteur ou à un triporteur de passer par là. "L'Agglo" a donc "zappé" ce type de cycle ! D'où des calculs précis lorsqu'on conçoit soi-même sa machine. Des dimensions hors-tout étudiées : pas trop long, ni trop large, ni trop lourd (un triporteur d'usine sur deux ne peut pas utiliser les pistes)... Mais la "règle" ne voudrait-elle pas que ce soit "l'Agglo" qui fasse en sorte que tous ces cyclistes soient logés à la même enseigne ?.. des pistes cyclables "ouvertes" à protéger, certes, mais à protéger aussi par une réglementation largement affichée et stricte... plutôt que de jongler modifier et alterner les parcours entre pistes, bandes, trottoirs et chaussées.
Oui, ces vélos-là existent..! ce sont des tricycles, des tandems, des biporteurs... ou même des quadicycles. Tous à pédales.
Des imprudences commises aussi par des piétons, joggers et autres cyclistes
Brève parenthèse pour signaler quelques attitudes curieuses, sinon irresponsables :
Des "joggers" trouvent probablement "intelligent" de courir parallèlement, derrière ou devant leur enfant à vélo ou en patinette et sur la chaussée !
Des cyclistes (de plus en plus nombreux) aiment à se faire remarquer en se laissant tracter par leur chien ou même circulant devant, derrière ou à côté de l'animal... libre !
Quelques usagers considèrent un "écarteur de danger", un gilet rétro-réfléchissant et un casque suffisants pour affronter une route étroite fréquentée ! etc.
Bref des "inconscients qui attendent" probablement l'accident fatal ! Comme ces parents accompagnés d'un ou deux enfants en bas-âge mais qui persistent à rester au milieu d'un chemin autorisé aux cycles comme si la priorité leur appartenait...
Inconscients qui rejetteront tous, n'en doutons pas, la responsabilité sur l'autre!..
A Chécy, il faut espérer :... rouler sur les pistes cyclables d'un bout à l'autre sans faire de "mauvaises rencontres". Ne plus voir de véhicules arrêtés en travers des bandes cyclables. Ne plus devoir sauter les bordures. Voir des sorties de pistes surveillées par les services techniques complémentaires comme "ailleurs". En Région Centre "La loire à vélo" reste obsolète. Des efforts ont été faits mais ils gagneraient à être plus adaptés. Sans faire d'allusion à quiconque, et sauf erreur de ma part, j'ai rarement croisé un élu motivé par le sujet, ou alors c'était une illusion ! Une illusion qui ne peut pas faire qu'un triporteur ou un tandem avec une mini-remorque puisse emmener des enfants sur un parcours sécurisé de A à Z. Par exemple du centre commercial au centre-bourg de Chécy, à peine pédalé il faut déjà s'arrêter. Idem pour emmener des sacs à la déchetterie. La route est "chahutée". Dans et à partir du "Drive Leclerc", il faudrait pouvoir s'envoler puisqu'on gêne les autos ! Plus loin, il faudrait même survoler la RN 60 pour la traverser sans risque ! Bref, aux carrefours c'est pied à terre "obligatoire" et réfléchir où on va "atterrir"!..
On ne va tout de même pas demander à l'armée de venir protéger les cyclistes, ni demander aux cyclistes de se prémunir contre les automobilistes !..
Ici, on est pas plus avancé que l'âne savant : derrière moi, JCM, une signalisation, certes, mais "qui s'adresse à qui" me demande Dominique le "trottinettiste"? et pour quelle voie ? la levée ou le chemin ici bas ? dans tous les cas il semblerait que ce soit interdit à tout véhicule, donc vélos et trottinettes (puisque pas de panonceau "sauf cycliste") ... et c'est bien pour ça qu'on voit des scooters passer à fond la caisse..! Pas clair du tout l'endroit...
Service de promenades récréatives... une autre histoire qui plane !
D'autre part, et c'est une autre histoire, mais depuis 30 ans rien n'est admis dans la plupart des municipalités pour y adapter un service de promenades dites récréatives. Il me faut atteindre 60 piges pour "imaginer" ce service pouvant recueillir 2 "aînés" et les emmener dans les coins "nature". A l'époque, on m'a pris pour un tordu ! On m'a même répliqué que c'était une activité sans avenir.
Qu'elle soit configurée dans un but récréatif au sein d'un organisme sans but lucratif ou pour sortir de leur cadre des handicapés ou des seniors aux déplacements difficiles... Quoiqu'il en soit, les modèles ci-après (déjà "en forme") ne sont pas encore au point...
En 2014 il existerait, paraît-il, un programme semblable auquel des élus réfléchissent !.. à droite ou à gauche, de Strasbourg à Bordeaux. Déjà mis en oeuvre dans quelques villes l'idée ne fait pas tellement son chemin en Région Centre. Pourtant un triporteur attire les regards. L'été, je rencontre toutes sortes de cyclotouristes. Beaucoup de promeneurs m'interpellent. Une affaire à suivre ?..
Epilogue (après avoir lu "on ne passe pas !" et "les ronds-points en vélo")
Montrer quelques réalisations de triporteurs hors normes revus et corrigés, c'est bien. "Trouver" des cyclistes "capables" d'apporter des critiques positives sur ces fabrications ou modifications artisanales, c'est très bien. "Réveiller" les utilisateurs des parcours cyclables pour qu'ils y apportent leurs remarques, c'est encore mieux...
Photos et clichés illustrent cycles, remorques ou tricycles rares et "différents". Les "mises en situation" photographiques ne sont pas des mises en scène spéciales. Elles "témoignent" de la réalité. Par exemple, aucune moto n'ose emprunter la levée de la Loire le seul jour de l'année où les camionnettes de gendarmerie... y pique-niquent ! Bref, des observations d'un senior qui pratique le vélo trop souvent tenu à la main lorsqu'il s'agit de traverser la rue, et surtout pour ne pas se faire... ratatiner !